Dog Days

Drame/Romance, Allemagne/Autriche 2001

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Le week-end. Il fait une chaleur étouffante, au sud de Vienne, dans le no man's land entre les bretelles d'autoroute, les centres commerciaux et les maisons individuelles. La température monte, l'agressivité aussi. Les revêtements d'asphalte se fissurent. "Hundstage", c'est ainsi que l'on appelle cette période impitoyable du milieu de l'été, de fin juillet à la fin août. Dans cette atmosphère surchauffée, six histoires vaguement liées, mais montées avec virtuosité, racontent pendant deux jours et deux nuits le quotidien et l'agression ; des nuits de jeux, de sexe et de violence et des jours de solitude et de désir d'amour. Ulrich Seidl, qui a réalisé plusieurs documentaires primés avant son premier film de fiction, pose ici aussi un regard documentaire et disséquant, dont l'authenticité est renforcée par l'utilisation d'acteurs non professionnels. Il en résulte un théâtre de la cruauté critique de la civilisation, pour lequel Seidl a obtenu le Grand Prix du jury au Festival du film de Venise, avant que son film ne soit élu film de cinéma le plus populaire de l'année en Autriche. Et ce, bien que "Hundstage" soit un film plein d'impertinence. Mais il s'agit en même temps d'un dispositif expérimental révélateur sur l'homme en tant que plus grand ennemi de l'homme - un regard impitoyable derrière les façades coquettes d'un monde suburbain apparemment sain. "Seidl est impitoyable dans ses observations mises en scène du quotidien des bourgeois, en ce qui concerne la laideur de l'environnement et des gens, la désolation de l'espace de vie ou encore la grossièreté du langage - qui est sous-titré, car de ce côté-ci des Alpes, on ne comprend guère la vulgarité viennoise d'une telle ampleur. Le propos de Seidl n'est cependant pas une critique sociale générale, mais spécifiquement humaine. Il montre l'échec de l'amour, la perte du respect de l'autre et de soi-même, l'expression effrénée des instincts les plus bas, la perte du soutien psychique. Les diagnostics que Seidl pose sont accablants, c'est pourquoi il va parfois délibérément jusqu'aux limites du raisonnable. [...] Sous les toits de nos concitoyens règne l'horreur nue, Seidl en est convaincu. Il le montre clairement comme personne d'autre, mais il n'accuse personne et n'expose aucun personnage. Au contraire, il fait clairement sentir son affection ou du moins sa compréhension pour eux, il montre leur solitude, leur échec. Seidl montre simplement ce qui existe et peut exister, et c'est sans aucun doute la plus grande horreur". (Oliver Rahayel, sur : filmdienst.de) "Le monde de Seidl est un cauchemar parfaitement stylisé au contenu intense et saisissant. Et pourtant, on sent à chaque minute de son film que Seidl aime ses personnages plus qu'il ne les hait, même si cela est souvent difficile pour le spectateur". (Nana A.T.Rebhan, sur arte.tv)
122 min
SD
FSK 16
Audio :
Allemand
Sous-titres :
Allemand

Récompenses

Venice Film Festival 2001 Prix spécial du jury
Gijón Int. Film Festival 2001 Meilleur film Prix spécial du jury
Bratislava Int. Film Festival 2001 Prix spécial du jury Prix FIPRESCI

Plus d'informations

Réalisation :

Ulrich Seidl

Photographie :

Wolfgang Thaler

Musique :

Marcus Davy

Conception sonore :

Ekkehart Baumung

Interprète :

Maria Hofstätter (Auto-stoppeur)

Alfred Mrva (Homme chargé de la sécurité)

Erich Finsches (Vieil homme)

Gerti Lehner (Gouvernante du vieil homme)

Franziska Weisz (La petite amie du fanatique d'Opel)

Viktor Hennemann (Vikerl)

Georg Friedrich (Ami de Vikerl)

Claudia Martini (Femme divorcée)

Victor Rathbone (Homme divorcé)

Titre original :

Hundstage

Langue originale :

Allemand

Format :

16:9 SD, Couleurs

Catégorie d'âge :

FSK 16

Audio :

Allemand

Sous-titres :

Allemand