Le Voleur de bicyclette

Rome après la fin de la Seconde Guerre mondiale : les temps ne sont pas roses dans la capitale italienne. D'innombrables hommes sont à la recherche d'un emploi, en vain. Mais Antonio Ricci a de la chance : il pourrait immédiatement décrocher un poste de colleur d'affiches. Le poste est bon, à la ville, mais il a besoin de son propre vélo. Pour pouvoir se l'offrir, il fait don, avec son épouse Maria, des derniers biens de la famille. Plein de fierté et de joie, Antonio commence sa première journée de travail lorsque son vélo lui est soudainement volé. En un éclair, il se lance à la poursuite du voleur, mais celui-ci parvient à s'enfuir. Après s'être rendu sans succès à la police pour déclarer le vol, il comprend qu'il ne lui reste qu'une seule possibilité : partir à la recherche du vélo. À l'aube, accompagné de son fils Bruno, qui travaille dans une station-service, et d'un camarade de parti, il cherche son vélo d'abord sur la Piazza Vittorio Emanuele II, puis à la Porta Portese, où les objets usagés et souvent volés sont généralement revendus. Mais il ne peut rien faire : Le vélo, probablement maintenant démembré en de nombreux morceaux, est introuvable. Avec son fils Bruno, Antonio poursuit sa quête désespérée pour retrouver le voleur de son vélo. Tourné exclusivement dans des lieux originaux, la plupart du temps en plein air et uniquement avec des acteurs non professionnels, le film a pour thème le quotidien difficile d'une famille simple. L'adaptation du roman éponyme de Luigi Bartolini, paru en 1946, impressionne par sa narration vivante, sa sensibilité, sa chaleur humaine et son engagement en faveur du réalisme.